Qu’est-ce que la mode éthique ?

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Qu’est-ce que la mode éthique ?

 

Si le terme mode éthique est encore un sujet méconnu ou peu connu, le mot écoresponsable en revanche est souvent employé… Parce qu’il sonne ‘écolo’, le grand public fait aisément le rapprochement avec une mode amie de la Planète, et notamment des vêtements biologiques. Mode écoresponsable => mode écolo => vêtements bio
…Et c’est vrai que du coton biologique dans le domaine, vous en trouverez beaucoup. En volume, elle est LA matière la plus utilisée quand on veut s’habiller éthique. Mais alors, la mode éthique est-elle synonyme de mode bio ?

Qu’entend-on par « mode éthique » ?

En réalité, la mode éthique est un terme vaste, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est si difficile à définir. Au sens premier, l’éthique désigne les conditions de travail des employés du secteur textile. Il s’agit de s’assurer que les vêtements ont été fabriqués dans le respect des Droits de l’Homme. Pas de travail forcé, pas de travail des enfants, une rémunération qui assure des conditions de vie digne, des normes de sécurité, la protection de la santé des travailleurs etc.
Mais puisqu’on parle d’éthique, difficile aujourd’hui d’ignorer les conséquences de l’industrie de la mode sur la Planète, qui serait la deuxième industrie la plus polluante au monde. C’est ainsi que le terme s’est répandu pour se focaliser également sur les préoccupations environnementales des matières et des processus de fabrication.
Pour résumer, la mode éthique s’attache aux conditions de fabrication et à l’impact des vêtements sur la Planète.
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La mode éthique reste néanmoins assez subjective et peut faire débat, chacun d’entre nous plaçant le curseur d’exigence à différents niveaux. Tandis que certains achètent uniquement des vêtements fabriqués en France, d’autres prônent une mode cruelty-free et végane, excluant tous les produits d’origine animale (le cuir, la laine etc.).

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Le critère du prix fait souvent pencher la balance du curseur. Toute chose égale par ailleurs, un produit issu du commerce équitable reviendra en principe moins cher qu’un produit fait en France ou au Portugal. Même si un employé textile est bien payé au Bengladesh, son revenu reste proportionnel au niveau de vie du pays et s’avèrera donc inférieur au revenu d’un Français, diminuant ainsi les coûts de fabrication puis le prix final.
De même, une robe en coton biologique aura un prix inférieur à une robe en soie végétale. Mais de nombreux paramètres entrent en ligne de compte, l’important est donc de bien se renseigner sur le produit et de faire son choix en fonction des critères que l’on s’impose à soi-même, en fonction :
– De ses convictions
– De ses connaissances de la mode éthique
– De son budget et du rapport qualité/prix
– De l’utilité du produit (qui, on l’espère, sera longue 😊)

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Pourquoi s’habiller éthique ?

 

Vous avez compris ce que signifie ‘‘mode éthique’’ et ce que cela englobe, mais vous n’êtes pas encore convaincus de vous vêtir de chanvre de la tête-aux-pieds ?! 😉 S’habiller éthique, c’est prendre conscience de l’impact de notre achat sur d’autres vies et sur l’environnement, c’est devenir consom’acteur. Lorsqu’une personne achète un t-shirt en coton biologique, issu du commerce équitable par exemple, elle :
1. encourage l’agriculture biologique qui préserve la biodiversité ainsi que la santé des producteurs de coton et des habitants alentours
2. soutient des femmes et des hommes dans des pays en voie de développement qui perçoivent une rémunération juste et stable, les aidant à sortir de la pauvreté
3. contribue à préserver des savoir-faire, si par exemple le t-shirt a été tissé à la main
4. soutient des usines qui tentent de polluer le moins possible en recyclant les eaux usées, en n’utilisant aucun produit toxique dans la teinture, en limitant l’utilisation de l’eau etc.
5. prend soin de sa propre santé puisque ce t-shirt ne contient ni perturbateurs endocriniens, ni métaux lourds, et s’avère plus respirant qu’une matière synthétique
6. contribue à enrichir un système qui s’inscrit dans le développement durable, dans une optique de sauvegarde de l’Humanité
-‘‘Ok rien que ça. Je comprends pour la Planète. Mais pour ce qui est des conditions de travail, pourquoi est-ce que ce serait à nous, pays Occidentaux, de sortir des gens à l’autre bout du monde de la pauvreté ? Ne vont-ils pas en sortir naturellement à mesure que le pays se développe ? ’’
Concernant les conditions de travail, le problème de fond tient de la tendance des pays Occidentaux à rendre esclaves les pays pauvres, c’est un type d’esclavage moderne. Non seulement les populations sont déjà pauvres au départ, mais les marques de la « Fast Fashion » les enfoncent encore davantage dans leur misère en les rendant dépendants d’un système mis en place par ces marques elles-mêmes.

La Fast-fashion depuis les années 2000

La Fast-Fashion est relativement récente puisqu’elle est arrivée dans les années 2000. Ce concept a totalement bouleversé le secteur de la mode avec la sortie de nouvelles collections toutes les deux semaines, un volume de stock faramineux, le tout à des prix dérisoires. Si aujourd’hui acheter un t-shirt moins cher qu’un sandwich vous paraît normal, cela ne l’était pas à l’époque de nos parents/grands-parents et ne devrait pas l’être aujourd’hui.

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La Fast-fashion produit de telles quantités de vêtements –la production mondiale annuelle a doublé entre 2000 et 2014– qu’elle s’impose comme le client vital pour les usines des pays tels que la Chine, le Bengladesh, l’Inde. Tout ce que la fast-fashion réclame, les pays producteurs ne peuvent le refuser. Donc lorsque les marques imposent des prix bas défiants toute concurrence, les fabricants n’ont d’autres choix que d’accepter.
Puisque les marges des fabricants se réduisent à mesure que les négociations progressent, ces derniers n’ont d’autre option que de diminuer leurs coûts, à savoir : sacrifier les salaires, faire faire des heures supplémentaires non rémunérées pour répondre aux cahiers des charges dans les temps, ne rien investir dans l’entretien des bâtiments ou des machines… Bref, oublier le bien-être des salariés, voire les exploiter.
Il en résulte des conséquences dramatiques pour ces populations.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][gsf_video_with_background video_url= »https://www.youtube.com/watch?v=OaGp5_Sfbss » image= »4219″ icon_bg_color= »#b8e0ca » icon_color= »#ffffff » css_animation= »none »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text el_class= » » css= ».vc_custom_1613068071004{margin-top: 2% !important;} »]Le documentaire ‘‘THE TRUE COST’’ explique très clairement toutes les étapes de la fabrication d’un vêtement, de la culture du coton jusqu’à l’arrivée de la pièce en magasin. Il nous donne du recul sur ce que représente l’industrie textile et son impact dans le monde. Une véritable révélation pour ceux qui n’avaient aucune idée de ce qui se cachait derrière l’étiquette d’un vêtement ! 

Les conditions de travail, pour résumer

Le scandale sur les mauvaises conditions de travail qui a fait le plus de bruit a été l’effondrement du Rana Plaza en 2013, considéré comme « Le symbole des abus de la Fast-Fashion ». Ce bâtiment, où travaillaient de nombreux ouvriers textiles pour des marques connues dans le monde, s’est écroulé pour faute d’entretien alors qu’à plusieurs reprises les employés auraient alerté sur les fissures apparentes aux murs. Conséquences : au moins 1127 ouvriers textiles décédés et 1500 blessés.
Dans les usines telles que le Rana Plaza, les ouvriers travaillent en moyenne 12 à 14h par jour pour un salaire mensuel de 30€, et 7j/7 notamment durant les pics de production. Ce salaire ne leur permet pas de vivre mais de survivre : ce n’est pas suffisant pour aller chez le médecin ni envoyer leurs enfants à l’école.
Environ 85% des ouvriers textiles sont des femmes. Celles-ci sont victimes d’inégalités, à travail égal elles sont fréquemment moins payées que les hommes. De nombreux cas de harcèlement sexuel sont aussi rapportés. Dans certains témoignages, des femmes cachent leur grossesse ou avortent clandestinement par peur de se faire licencier, accusées d’être moins efficaces dans leurs tâches pendant la grossesse.
Le mythe des enfants qui travaillent est bien réel : ils sont les petites mains utiles pour effectuer des tâches que des adultes, moins agiles, feraient moins rapidement. Ils sont notamment exploités pour coudre des pièces minutieuses et dans des usines de tannerie du cuir.
Dans l’étape de la teinture, des substances chimiques hautement toxiques sont utilisées : métaux lourds, chlore, ammoniaque, soude, acide sulfurique… causant des maladies de peau, des problèmes respiratoires, de la fièvre et des cancers.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_single_image image= »4222″ img_size= »full » add_caption= »yes » alignment= »center » onclick= »custom_link » link= »http://www.parcheminsdailleurs.com/hazaribaghfr.html »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text el_class= » »]

A contrario, s’habiller éthique permet de s’assurer des bonnes conditions de fabrication : respect des Droits de l’Homme, pas de travail des enfants, production dans des conditions sanitaires respectueuses de l’Homme et la Planète, protection de la santé, formation professionnelle, aide à l’émancipation financière des femmes.

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La Planète

Pour vous donner un aperçu global de l’impact de l’industrie textile sur l’environnement, nous avons répertorié de nombreux chiffres sur la production annuelle, la culture du coton, les émissions de CO2 etc. Lorsque nous avons trouvé des chiffres différents pour démontrer la même chose, nous avons fait une moyenne pour se rapprocher au maximum de la réalité :

coton-OGM-pesticidesLE COTON

  • La culture du coton est la 3ème culture la plus consommatrice en eau, après le riz et le blé
  • Alors que la culture cotonnière ne représente que 2 à 3% des terres cultivées dans le monde, elle utilise 25% des pesticides vendus sur Terre et 10% des insecticides
  • Pour 1 kg de coton cultivé, 3 kg de produits chimiques sont utilisés
  • 75% du coton dans le monde est cultivé dans les pays en développement
  • 2 milliards de dollars de pesticides chimiques sont utilisés par les producteurs de coton chaque année dans le monde, dont plus de 40% sont classés dangereux pas l’OMS
  • Selon l’OMS, la culture du coton serait responsable de 22 000 morts par intoxication chaque année
  • Parallèlement, 4 000 producteurs de coton se suicideraient chaque année en Inde, principalement à cause de la baisse du prix du coton et du surendettement lié à l’achat de pesticides

industrie-textile-eauL’EAU

  • L’industrie de la mode consomme 79 milliards de mètres cubes d’eau chaque année
  • La fabrication de nos vêtements requiert 4% de l’eau potable dans le monde
  • Pour fabriquer un jean il faut environ 10 000 litres d’eau, l’équivalent de 285 douches. Pour un t-shirt, c’est l’équivalent de 70 douches
  • 90% de la mer d’Aral a disparu. Son eau est principalement utilisée pour irriguer les champs de coton aux alentours

industrie-textile-plastiqueLE PLASTIQUE

  • Environ 90 millions de tonnes de pétrole sont nécessaires chaque année pour produire des fibres synthétiques pour nos vêtements
  • La production de pétrole pour le textile représente l’équivalent de 3 trillions de bouteilles en plastique chaque année
  • Le polyester, un dérivé du pétrole, représente 60% des fibres textiles utilisées aujourd’hui
  • La création d’1 tonne de polyester émet 5 tonnes de CO2
  • En moyenne, 8 tonnes de polyester sont produites chaque seconde
  • Lorsque nous lavons des vêtements contenant du polyester en machine, des microparticules de plastique se détachent et finissent à la mer. Bien qu’elles ne soient pas visibles à l’œil nu, elles représenteraient 90% des déchets contenus dans l’océan
  • Les microfibres plastiques à la mer représentent l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique

industrie-textile-emet-des-tonnes-de-CO2   LES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE

  • La mode émet 1,2 milliards de gaz à effet de serre par an, soit plus que l’ensemble du trafic aérien et maritime cumulés
  • Un vêtement parcoure en moyenne 48 000 km avant d’arriver dans son armoire, il parcoure 1,5 fois le tour de la terre pour un jean
  • Les gaz à effet de serre sont principalement émis lors de la fabrication, dans les usines. Pour teindre les vêtements par exemple, d’énormes machines pressurisées avec un bain de teinture à plus de 100°C sont utilisées. Comme la plupart des usines sont situées en Asie et utilisent du charbon ou du gaz naturel, cela rejette des quantités de CO2 effrayantes

les-produits-toxiques-dans-nos-vetementsLES PRODUITS CHIMIQUES

  • Chaque jour, 22 000 litres de déchets toxiques sont déversés dans les rivières par les tanneries au Bengladesh
  • En Chine, 40% de l’eau est polluée. 70% de l’eau est polluée à cause de l’industrie textile
  • A Xintang, ville considérée comme la capitale du jean, 200 millions de jeans sont produits chaque année, soit environ 60% de la production mondiale. Les eaux usées sont déversées dans les rivières, devenues bleues. En prélevant de l’eau de la rivière, Greenpeace a relevé une teneur en cadmium 128 fois supérieure aux normes, ainsi que du plomb, du cuivre, du chrome et du mercure

production-vetements LA PRODUCTION DE VÊTEMENTS

  • Plus de 100 milliards de vêtements sont créés chaque année dans le monde
  • Une telle production permettrait d’habiller les 5 prochaines générations de la Planète sans fabriquer de nouveaux vêtements

gaspillage-industrie-textile   LE GASPILLAGE

  • Lors de la fabrication, la mode génère chaque année 1 million de tonnes de déchets, cela représente 5% de l’espace terrestre
  • Rien qu’aux Etats-Unis, un Américain jette en moyenne 37kg de vêtements par an, soit 11 millions de tonnes par an
  • En France, 700 000 tonnes d’habits sont achetées chaque année, moins d’un quart sont recyclés
  • Les vêtements achetés sont portés en moyenne 35 jours
  • 70% des vêtements dans notre garde-robe ne seraient pas portés
  • Chaque année, 20 milliards de chaussures sont achetées dans le monde, et 95% d’entre elles sont incinérées ou jetées en décharge, au lieu d’être recyclées
  • 40% de l’impact d’un vêtement vient de son utilisation APRES ACHAT : laver trop souvent ses vêtements, à plus de 30°C en machine, les mettre au sèche-linge, utiliser des tas de lessives et produits adoucissants etc. a un impact important sur l’environnement

 

OUF ! Ces chiffres totalement ahurissants peuvent s’avérer difficiles à réaliser. Pourtant, le marché de la mode est si conséquent, il concerne tellement de personnes dans le monde, que toute cette production à outrance disséminée aux quatre coins de la planète, finit, en assemblant tous les morceaux du puzzle, par nous donner ces faits réels.

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coco-friendly-there-is-no-planet-bLa mode éthique, si elle n’a pas d’impact zéro sur la planète, essaie au maximum de le réduire. La culture du coton biologique s’engage à n’utiliser aucun pesticide ni OGM, il permet de conserver la fertilité des sols, il nécessite en moyenne 70% moins d’eau que la culture conventionnelle.
Les vêtements recyclés, comme la laine recyclée, les bouteilles en plastique recyclées, le coton recyclé, apparaissent comme un moyen d’arrêter de puiser dans les ressources de la terre, si précieuses et de plus en plus rares.
Le lin et le chanvre, quant à eux, nécessitent peu d’entretien, pas de pesticide et presque aucune irrigation. Ils poussent vite en occupant peu d’espace et drainent les sols.
Toutes ces matières, pour ne citer qu’elles, sont des opportunités pour freiner l’impact dramatique de l’industrie textile sur l’environnement, qui, soit dit en passant, accroît le réchauffement climatique.

 

Comment être sûr(e) qu’un vêtement est écoresponsable et éthique ?

 

Green Washing

Coton estampillé bio, garantie du non-travail des enfants, fibres recyclées… Comment savoir que tout cela est vrai ?
65% des personnes ne croiraient pas au message des marques des grandes entreprises qui se disent ‘green’ ou éthiques… En effet, vous avez raison d’être méfiants. Le Green Washing est une pratique couramment employée par les grandes entreprises. Si la tendance au vert est de plus en plus répandue dans le monde, c’est avant tout un outil marketing utilisé par les enseignes de la Fast-Fashion.
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Par exemple, ces enseignes utilisent des étiquettes vertes pour que notre inconscient associe tel ou tel vêtement à un produit écoresponsable. Elles créent des t-shirts avec des imprimés d’océan, de tortues, voire inscrivent des messages tels que ‘‘Love the Planet’’. Elles développent une petite collection capsule (qui en réalité ne correspond qu’à 1% de la totalité de leur collection) à partir de fibres écologiques pour en faire leur point de communication majeur.
Par ailleurs, même si certaines fibres sont écoresponsables, elles n’ont pas nécessairement été fabriquées dans des conditions éthiques. Parce que même si l’usine d’assemblage des vêtements a été contrôlée, cette usine a elle-même des fournisseurs (de tissus par exemple), qui ont eux-mêmes des fournisseurs, qui ont à leur tour des fournisseurs. C’est une longue chaîne souvent difficile à remonter, et qui cache au bout une triste réalité.

Labels

Heureusement, il existe des labels, soit des certifications, qui garantissent de bonnes conditions de travail, des processus de production respectueux de l’environnement et des matières écologiques.
GOTS, Global Organisation Textile Standards, est l’un des plus connus pour garantir qu’un coton est biologique. Ce label est très réputé par sa fiabilité et parce qu’il vérifie aussi les conditions de fabrication sur toute la chaîne de production. Entre les producteurs de coton et les couturières, chaque étape est contrôlée minutieusement de manière indépendante au niveau social. GOTS est également attentif aux produits utilisés pour teindre les tissus : aucuns métaux lourds ni perturbateurs endocriniens ne doivent être trouvés dans les fibres pour passer le test.
Il faut toutefois rester attentif aux labels mis en avant. Les marques de la Fast-Fashion créent des certifications et jouent sur les mots pour nous faire penser qu’un coton est bien biologique.
Par exemple, le BCI, Better Initiative Coton, écrit sur son site qu’il a pour but de ‘‘réduire l’impact environnemental de la production de coton’’ et emploie des mots tels que ‘‘durabilité’’, ‘‘amélioration’’, ‘‘coton responsable’’… Mais ne spécifie pas que le coton est, ou tend, à devenir biologique. De plus, ce n’est pas un label mais davantage un programme avec des critères de production et des méthodes d’évaluation des conditions de travail dans les champs de coton. Le BCI n’impose pas le versement d’un salaire vital ni ne bannit le travail des enfants sur les autres étapes de la chaîne de production.
Pour récapituler, il faut bien étudier le label d’un produit, voir en quoi il consiste et bien identifier s’il s’agit d’une initiative écoresponsable ou sociale, ou les deux. S’il n’y a pas de labels, c’est parfois le cas pour les petites marques qui n’ont pas les moyens de les payer car ils ont un coût, voici quelques questions qui peuvent être posées :
  • Quelle est l’histoire de cette marque, sur quoi est fondé son ADN ?
  • Est-ce que l’éthique est au cœur de son business modèle ou fait-ce partie d’une politique RSE fraîchement débarquée ?
  • Pourquoi n’a-t-elle pas de label ? Par exemple le lin est une matière écologique per se, elle ne nécessite pas forcément de certification ou alors peut-être pour garantir une teinture non nocive. Si un produit est fabriqué en Europe, comme au Portugal, il ne paraît pas prioritaire de s’inquiéter des conditions de travail.
L’élément clef est la transparence d’une marque. Si certaines données n’apparaissent pas et que la marque refuse de donner une réponse claire, la méfiance peut être de mise. Evidemment, les marques, la fabrication et les matières ne sont jamais parfaites et parfois la réponse peut être tout simplement un ‘‘je ne sais pas’’. Le tout est de trouver le juste milieu et de sélectionner un produit qui corresponde à ses propres convictions.

 Transparence (Who made my clothes?)

L’industrie de la mode est réputée pour être particulièrement opaque. La chaîne de production, entre la matière première, la filature, la teinture, la couture, est longue et fait appel à différentes expertises. Savoir d’où vient le coton d’un vêtement est plutôt rare.
Plus de 71% des consommateurs réclament aujourd’hui plus de transparence quant à la fabrication des produits. Pour réussir à récolter le plus d’informations, la meilleure solution, adoptée par les marques de mode éthique, est de fonctionner en circuit court. Peu d’acteurs entrent dans le processus de fabrication, cela permet de mieux contrôler chaque étape et d’avoir des relations de proximité avec les fabricants. En outre, le principe du circuit court évite de faire faire à des baskets deux fois le tour du monde avant d’arriver dans son placard.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text el_class= » »]Coco-friendly-Who-Made-My-ClothesNirmala-Tamang-Winding-Producer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le collectif Fashion Revolution a lancé un mouvement d’envergure internationale grâce à ses pancartes ‘‘Who made my clothes’’. Chaque année, à la date de la commémoration de l’effondrement du Rana Plaza, la Fashion Revolution invite chacun à se poser la question de l’origine de ses vêtements. Qui fabrique nos vêtements ? Dans quelles conditions ?
Elle encourage les consommateurs à interpeler les marques en leur posant la question de ce qui se cache derrière leurs étiquettes.

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Quel avenir pour la mode éthique ?

 

La mode éthique devient plus répandue à mesure que les crises sanitaires, écologiques et humaines se multiplient. La raréfaction des ressources, les lois, la technologie et bon nombre de paramètres incitent les industriels à produire des matières écologiques.
Le point positif des enseignes de la Fast-Fashion qui développent des collections ‘‘conscious’’, parce qu’elles sont des maîtres dans l’art du marketing et de la communication, est leur capacité à démocratiser un sujet. Les termes fibres recyclées ou polyester recyclé, alors qu’ils étaient mal perçus du consommateur à cause de leur consonnance ‘‘usagé’’ quelques années auparavant, sont aujourd’hui bien connus et appréciés. Reste à démontrer la non-toxicité des teintures et à savoir si les conditions de travail deviendront un jour une priorité pour ces géants de l’industrie textile.
Du côté de la mode éthique, des reportages, des livres, des marques, voient le jour et contribuent à passer le message. La nouvelle génération, bien au courant des enjeux climatiques expliqués à l’école et dans les médias, porte sur elle la marque du changement et semble chercher à adopter d’autres modes de consommation que nos aînés.

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Quelques synonymes

 

Ces quelques synonymes de la mode éthique et termes voisins vous aideront peut-être à y voir plus clair sur tout le panel lexical :
Mode éthique
Mode responsable => pour évoquer un mode de consommation responsable
Mode durable => une mode qui s’inscrit dans le développement durable
Ethical Fashion en Anglais, qui signifie littéralement mode éthique
Slow Fashion => en opposition à Fast Fashion, qui tire son nom de Slow Food, en opposition à Fast Food. La ‘Slow Food’ consiste notamment à consommer local et souvent des produits biologiques.
Mode écoresponsable ou éco-responsable
Ecofriendly / ecoresponsible en Anglais, qui signifient écoresponsable
Mode Green => pour évoquer l’écologie, et donc la mode écoresponsable
Mode biologique
Organic en Anglais. Attention, c’est un faux ami de ‘‘organique’’ en Français. Organique signifie ‘‘naturel’’, par exemple un tissu organique serait un tissu composé à 100% de matières naturelles et sûrement biodégradable. Mais cela ne signifie pas que les matières sont biologiques. Un produit organique peut très bien contenir des pesticides.
En revanche en Anglais, ‘‘organic’’ signifie littéralement biologique, d’où la confusion.
Juliette

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