Reconnaître un vêtement de qualité : devenez incollable !
Publié le22 mars 2021CatégorieAstucesJournal
Consommer la mode de manière écoresponsable c’est avant tout acheter moins, mais mieux. Et oui, la surconsommation constitue un enjeu majeur de la lutte contre le dérèglement climatique. Plus nous achetons, plus les industriels produisent, plus nous rachetons, plus ils produisent encore… Un cercle vicieux causant de multiples conséquences dramatiques pour la planète, les humains et les animaux. Si la prise de conscience collective se fait de plus en plus ressentir, il reste toujours difficile de savoir vers quels produits se tourner en toute confiance. Nous vous délivrons donc de précieux conseils pour juger de la qualité d’un vêtement.
La matière
Les fibres choisies à l’origine déterminent, en partie, la qualité du produit fini. Plus elles sont longues, plus le résultat final est qualitatif. Une matière est aussi plus ou moins solide selon sa densité et son élasticité. Plus le tissage est serré plus l’étoffe est résistante, et moins il contient d’élasthanne moins il a tendance à se déformer. Un textile de qualité se froisse généralement moins qu’un autre dont le tissu aurait une densité plus faible. Un toucher attentif suffit à se faire une idée approximative de ces éléments.
La qualité d’un vêtement réside aussi dans sa capacité à répondre au besoin qui lui incombe. On attend d’un pull qu’il soit chaud tandis que l’on attend d’un tee-shirt qu’il soit respirant et léger. Le choix de la matière doit donc être cohérent avec l’attendu. Pour un pull chaud, rien de tel qu’un pull en laine d’alpaga . Pour un tee-shirt confortable, le coton biologique est idéal.
Il est à noter que «qualité» n’est pas incompatible avec «imperfections». Certaines matières naturelles, comme le lin ou le chanvre, présentent des irrégularités, preuves de leur noblesse. Aussi, des pièces fabriquées plus artisanalement peuvent être légèrement différentes d’un modèle à l’autre. Dans les deux cas, la qualité du vêtement n’est pas remise en cause, au contraire.
La fabrication
La conception est le second point principal pour évaluer la qualité d’un vêtement. Quatre éléments sont prioritaires :
- Les finitions : Les détails doivent être bien réalisés, le vêtement ne doit pas être bâclé ou sembler «grossier».
- Les coutures : Elles doivent être relativement épaisses, tout comme les ourlets doivent être assez larges. Lorsque c’est nécessaire, des coutures doubles doivent fortifier l’assemblage, pour les poches par exemple.
- La coupe : Pour savoir si le tissu a été correctement coupé, il faut observer le tombé du vêtement. Les coutures latérales doivent être droites, il ne doit pas y avoir de « faux plis » sur le col, et la coupe ne doit pas gêner les mouvements naturels du corps.
- Les étiquettes : La composition est un critère essentiel. Lorsqu’un textile contient plus de deux matières différentes, sa qualité est amoindrie.
La marque
La marque est un élément essentiel pour se faire une idée de la qualité d’un vêtement. L’idéal est de vérifier les pratiques de cette entreprise, notamment en termes de production, de prix et de communication.
Si elle fait les choses bien, elle le dira. Si elle ne donne aucune information sur l’origine de ses matières premières, ses usines, ses processus de fabrication ou ses certifications, il y a fort à parier qu’elle est loin d’être irréprochable. La qualité des vêtements pourrait faire partie de ses insuffisances.
Si la marque communique sur ses pratiques, mieux vaut ne pas foncer tête baissée pour autant. Afin d’éviter de tomber dans les pièges du marketing, il est préférable de s’assurer des bonnes intentions de cette marque. Ses valeurs, ses engagements et ses initiatives sont des gages de qualité si, et seulement si, ils sont cohérents avec ses pratiques. Une marque de qualité ne produit pas des dizaines de collections par an, ne vend pas de produits à des prix dérisoires et ne propose pas de codes promo intempestifs sur les réseaux sociaux. Toutefois, un prix élevé ne traduit pas nécessairement une bonne qualité, ce critère ne se suffit pas à lui-même. La transparence est primordiale pour accorder sa confiance à une marque.
Les labels reconnus peuvent aussi donner une indication, même s’ils ne sont pas directement liés à la qualité. Certains permettent notamment de s’assurer de la non-toxicité des vêtements. Quoi qu’il en soit, ils apportent des informations objectives qui témoignent des efforts de la marque pour informer le consommateur.