Pourquoi opter pour des protections menstruelles réutilisables ?

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Une femme utilise 10 000 à 15 000 protections menstruelles au cours de sa vie. Ce qui fait chaque année, plus de 45 milliards de serviettes hygiéniques jetées dans le monde.

Il faut entre 500 et 800 ans pour que ces produits se dégradent. L’industrie des protections hygiéniques est de ce fait l’une des plus polluantes au monde.

5 questions que tout le monde se pose sur les culottes menstruelles

1. Comment laver les culottes menstruelles ?

Les culottes menstruelles peuvent être lavées en machine à 30°c ou à la main en les laissant tremper dans de l’eau tiède. Attention à l’eau chaude, elle risquerait de laisser les traces de sang sur votre culotte.

2. Quel savon utiliser pour laver ses culottes menstruelles ?

Les meilleurs savons pour laver les culottes menstruelles sont le savon végétal, le savon d’Alep ou encore le savon de Marseille.

3. Comment enlever les odeurs sur une culotte menstruelle ?

Si tes culottes menstruelles ont de mauvaises odeurs, laissez-les tremper une heure dans 1 litre d’eau tiède avec une bonne cuillère à soupe de bicarbonate de soude.

4. Comment sécher les culottes menstruelles ?

L’idéal est de sécher les culottes menstruelles à l’air libre, dans un endroit sec et aéré, afin qu’elles soient sèches rapidement.

5. Pourquoi opter pour les culottes menstruelles ?

Les serviettes hygiéniques sont remplies de substances toxiques qui polluent notre planète… Mais aussi le corps des femmes. Une culotte menstruelle réutilisable permet de limiter son emprunte carbone mais surtout de prendre soin de son corps.

L'histoire des protections menstruelles

Eh oui… les culottes menstruelles n’ont pas toujours été au goût du jour. Au Moyen Âge par exemple, les femmes ne portaient pas de protections menstruelles. Vous vous demandez comment elles faisaient ? Eh bien… c’est très simple, leurs règles coulaient sous leurs jupons, et ceux-ci absorbaient le sang.

Petit à petit les choses ont commencé à évoluer, à partir de la Renaissance, les femmes utilisaient des bandes de cotons réutilisables (déjà hyper écolo à cette époque).

Et puis au 19e siècle, il y eut une flambée de serviettes hygiéniques dû à la théorie de Pasteur (théorie qui définit entre autres les bases de l’hygiène). Donc à ce moment-là, impossible de porter des vêtements tachés de sang, cela montrait un manque d’hygiène.

On a donc commencé à inventer des ceintures en caoutchouc pour soutenir cette bande de tissu absorbant, avec divers systèmes d’attache (pressions, épingles, etc.). 

En 1934, la société Tampax invente son premier tampon jetable, on passe de confections personnelles à des protections commercialisées. Mais uniquement les femmes mariées y avaient accès car à l’époque on pensait que les tampons pouvaient ôter la virginité des femmes.

Puis arrive la seconde guerre mondiale, moment où l’activité des femmes est devenue de plus en plus importante, elles étaient donc plus nombreuses à acheter des tampons.

Et vous imaginez bien que fin de la guerre signifie femme au foyer donc plus d’utilité pour elles de porter des tampons.

En 1960, sort la première serviette hygiénique réutilisable (merci le mouvement hippie).

De fil en aiguille, les règles ne sont plus un sujet tabou. C’est un sujet naturel, qui finit même sur de nombreuses publicités télévisées. Ce qui paraissait invraisemblable à l’époque.

Pourquoi utiliser des protections menstruelles jetables ?

1. Pour l'environnement :

Aujourd’hui, en France, 5 milliards de tampons ou de serviettes hygiéniques sont utilisés chaque année. Une femme jette en moyenne 10 000 protections menstruelles au cours de sa vie. Si on multiplie ça par les 3 658 877 femmes dans le monde… ça fait beaucoup de déchets liés au cycle menstruel.

Ce type de déchets met entre 500 et 800 ans pour se décomposer. Comme beaucoup de déchets rejetés dans les océans, les animaux marins les consomment et cela peut bloquer leur système digestif et entraîner leurs décès.

2. Pour faire des économies :

Une femme dépense environ 40 euros par an pour ses protections menstruelles, soit entre 1 500 et 2 000 euros au cours de sa vie.

Un paquet de serviettes hygiéniques coûte entre 2 et 5 euros. Cela semble à première vue moins cher qu’une serviette lavable, qui coûte entre 10 et 20 euros.

Néanmoins une serviette lavable à une durée de vie de 5 à 10 ans, contre une seule utilisation pour la serviette jetable.

Finalement c’est un bon investissement n’est-ce pas ?

3. Pour votre santé :

Vous êtes-vous renseigné sur les composants des protections menstruelles ?

Les protections menstruelles sont composées d’un tas de produits chimiques. On y retrouve du lindane et du quintozène (des pesticides dont l’usage est interdit dans toute l’Europe depuis les années 2000). Pourtant ils sont bien présents dans les protections hygiéniques vendues en France… On peut également y trouver du glyphosate (un herbicide), des hydrocarbures, des dioxines, etc…

Toutes ces substances ont des effets cancérogènes, mutagènes et sont considérées comme des perturbateurs endocriniens.

Avez-vous déjà entendu parler du syndrome du choc toxique ? Ce syndrome communément appelé SCT est une maladie rare mais dangereuse. Elle toucherait environ 1 à 9 femmes sur 100 000. Cette infection est causée par une bactérie, plus précisément une toxine produite par un staphylocoque doré, celui-ci infecte le sang et peut entraîner de nombreuses et graves complications.

Bon avec tout ça, vous êtes à deux doigts de revivre comme au Moyen-Âge et d’éponger vos règles avec votre jupon… mais ne paniquez pas ! Il existe de nombreuses alternatives saines et écologiques.

Quelles sont les alternatives aux protections menstruelles jetables ?

1. Les coupes menstruelles :

La coupe menstruelle, également appelée cup est une substitution des tampons jetables. C’est une petite coupe en forme d’entonnoir terminée par une petite tige, généralement composée de silicone médical.

Une cup coûte entre 15 et 30 euros et a une durée de vie de plusieurs années.

Comment la laver ?

Chaque début de cycle, il faut que la cup soit bien stérilisée, pour cela il faut la faire bouillir dans une casserole d’eau chaude environ 5 bonnes minutes.

Lorsque vous utilisez la cup, il vous suffit de vider la coupe menstruelle dans les toilettes ou le lavabo, puis il faut la rincer à l’eau claire.

En moyenne, il faut la vider toutes les 4 à 6 heures.

2. Les éponges réutilisables :

L’éponge réutilisable est une substitution du tampon jetable. Cependant, contrairement à la cup elle ne dure que 6 à 12 mois. Il faut la changer lorsqu’elle se déchire.

Une éponge coûte entre 10 et 20 euros.

Comment la laver ?

Pour la première utilisation, il est conseillé de la désinfecter. Pour cela il faut la faire tremper une bonne heure dans un verre avec un peu d’eau et une goutte d’huile essentielle de tea-tree. 

Avant chaque utilisation, il faut la laver avec de l’eau et du savon. Puis, la faire sécher à l’air libre.

En moyenne, il faut la retirer toutes les 4 à 6 heures.

3. Les serviettes hygiéniques lavables :

Une serviette hygiénique lavable est une substitution d’une serviette hygiénique jetable, qui se ferme avec des boutons à pression.

Une serviette hygiénique lavable coûte entre 10 et 20 euros et à une durée de vie de plusieurs années.

Comment la laver ?

Pour la première fois, il est conseillé de la laver en machine à 30°c avec des couleurs similaires. 

Après chaque utilisation, rincez la serviette à la main à température ambiante en essorant doucement. Ensuite, frottez délicatement avec du savon de Marseille.

Si une tâche ne s’enlève pas, laissez la tremper 1h dans de l’eau tiède mélangée avec du bicarbonate de soude.

Puis, si vous le souhaitez, vous pouvez la mettre en machine à 30°c et la laisser sécher à l’air libre.

En moyenne, il faut la changer une à deux fois par jour en fonction des flux menstruels.

4. Les culottes menstruelles lavables : 

Une culotte menstruelle lavable est une substitution d’une serviette hygiénique jetable.

Une culotte menstruelle lavable coûte entre 20 et 40 euros et à une durée de vie de plusieurs années.

Comment la laver ?

Pour la première fois, il est conseillé de la laver en machine à 30°c avec des couleurs similaires. 

Après chaque utilisation, rincez la culotte à la main à température ambiante en essorant doucement. Ensuite, frottez délicatement avec du savon de Marseille.

Si une tâche ne s’enlève pas, laissez-la tremper 1h dans de l’eau tiède mélangée avec du bicarbonate de soude.

Puis vous pouvez la mettre en machine à 30°c et la laisser sécher à l’air libre sans la tendre au maximum, afin de ne pas étirer les fibres. Ainsi, vous prendrez soin de vos vêtements !

En moyenne, il faut la changer une à deux fois par jour.

5 marques de protections menstruelles réutilisables

1. Réjeanne :

Réjeanne propose des culottes menstruelles fabriquées en France avec des tissus labellisés OEKO-TEX.

Vous pourrez retrouver sur leur site des culottes menstruelles avec des imprimés, des coloris mais aussi de la dentelle.

La marque met également en avant de la lingerie classique, des maillots de bain menstruels, des shorts ainsi que des leggings menstruels.

2. Dans ma culotte : 

Les protections menstruelles Dans ma culotte sont fabriquées en France, au Portugal, en Espagne et en Inde par des entreprises certifiées commerce équitable.

L’entreprise est labellisée GOTS, OEKO-TEX et Max Havelaar.

Dans ma culotte propose des culottes menstruelles, des serviettes hygiéniques lavables, des coupes menstruelles et même des maillots de bain menstruels.

3. Bertyne : 

Les culottes menstruelles Bertyne sont fabriquées au Portugal et sont labellisées Ecocert, SlowWeAre et OEKO-TEX.

L’entreprise vend des culottes menstruelles simples, confortables, biologiques et surtout écologiques.

4. We Are Jolies : 

We Are Jolies a des culottes menstruelles lavables mais également de la lingerie Bio, éthique, inclusive et accessible. Vous y trouverez des culottes menstruelles, des brassières, des maillots de bain, des bodys, des tenues de sport, des pyjamas, etc. 

Tous les sous-vêtements sont fabriqués au Portugal, à partir de coton biologique GOTS ou des tissus labellisés OEKO-TEX.

Et en plus, on les vends depuis peu dans notre boutique Coco-Friendly.

5. Moodz :

Moodz propose des culottes, des strings, des shortys et des tailles hautes : menstruels, pratiques et sexy. Vous pourrez retrouver sur leur site des sous-vêtements avec des imprimés, des coloris mais aussi de la dentelle.

Toutes les culottes sont fabriquées au Portugal, afin de limiter l’impact environnemental lors de l’importation des articles. L’entreprise s’engage également à utiliser des matières écologiques certifiées Lenzing. De plus, les boites d’envoi et les étiquettes sont 100% recyclables.

Evidemment toutes les femmes réagissent toutes différemment aux protections menstruelles, certaines ont adoptées les cups, tandis que d’autres préfèrent les culottes menstruelles.

Et vous pour quelle protection menstruelle avez-vous opté ?

💡 Ne tombez plus dans les pièges du greenwashing grâce à notre article !

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